Environnement

Un projet respectueux des enjeux environnementaux

La lutte contre le changement climatique est aujourd’hui une préoccupation majeure pour l’ensemble des pays européens, dont la France, qui se sont tous engagés pour atteindre la neutralité carbone à horizon 2050. L’éolien en mer contribuera à atteindre cet objectif avec le développement de projets sur les façades Manche, Atlantique et Méditerranée. La rubrique Contribuer à la transition énergétique détaille la contribution de l’éolien en mer à la neutralité carbone en France. 

Lors de la phase de développement, d’instruction et d’autorisation du projet, une étude d’impact environnemental est réalisée en concertation avec les acteurs du territoire et des bureaux d’études spécialisés reconnus et expérimentés. 

Cette étude est effectuée à l’aide de données (mesures en mer et à terre, analyses en laboratoire et modélisations numériques) qui sont transmises par l’Etat et produites en collaboration avec des bureaux d’études et des associations environnementales.

En mer, les groupes biologiques potentiellement impactés par le projet sont notamment les oiseaux, les chauves-souris, les mammifères marins, les poissons, mollusques et crustacés. La ressource pour la pêche fait également l’objet de suivis. D’autres études permettent également de concevoir un projet tenant compte des enjeux du territoire comme l’impact visuel, le patrimoine, la pêche professionnelle, la sécurité maritime, le tourisme, l’emploi et la formation, etc.

Dans le cadre de la rédaction de l’étude d’impact environnemental, des mesures ERC-S (Eviter Réduire Compenser – Suivi) sont également prévues et seront mises en œuvre dans le cadre de la construction puis l’exploitation du parc éolien en mer. Ces mesures visent à optimiser l’intégration du parc éolien en mer dans son environnement, dans le respect des habitats naturelles et des espèces présentes, avec un suivi rigoureux des enjeux sur toutes les phases d’installation et de fonctionnement. 

Pour en savoir plus sur la biodiversité marine et les enjeux environnementaux :   

Simulations paysagères

Les simulations paysagères accessibles via le lien ci-dessous ont été réalisées dans le cadre de la concertation du projet éolien en mer Manche Normandie et seront complétées dans le cadre de l’étude d’impact environnemental.

Eoliennes en mer au large de la Normandie – Manche Normandie

Contribuer à la transition énergétique

La lutte contre le changement climatique est aujourd’hui une préoccupation majeure pour l’ensemble des pays européens. En France, l’éolien en mer contribuera à atteindre cet objectif avec le développement de grands projets sur les façades Manche, Atlantique et Méditerranée. 

Le 25 octobre 2022, RTE, le Gestionnaire du réseau de transport d’électricité a publié l’étude « Futurs Energétiques 2050 », détaillant les scénarios de mix de production à l’étude en France permettant d’atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050. Cette étude implique une démarche inédite en matière de concertation et de transparence impliquant les parties prenantes intéressées à tous les stades de construction des scénarios. Concernant l’éolien en mer, les principaux enseignements de cette étude majeure sont les suivants :  

  • L’atteinte de la neutralité carbone implique une transformation de l’économie et des modes de vie, et une restructuration du système permettant à l’électricité de remplacer les énergies fossiles comme principale énergie du pays ;
  • L’action sur la consommation grâce à l’efficacité énergétique, voire la sobriété est indispensable pour atteindre les objectifs climatiques ; 
  • L’atteinte de la neutralité carbone est impossible sans un développement significatif des énergies renouvelables ; 
  • Les six scénarios étudiés nécessitent l’installation en France de 22 000 à 62 000 Mégawatt (MW) d’éoliennes en mer [au printemps 2022, 2 000 MW sont en phase construction].  

Le Bilan prévisionnel 2023-2035, publié également par RTE, actualise la première période de Futurs Energétiques 2050 en prenant en compte les paramètres qui ont évolué depuis 2021. 

D’autres organisations comme l’ADEME, Négawatt ou le Shift Project ont également publié leurs visions respectives sur les stratégies à mettre en œuvre en France pour lutter contre le changement climatique.  

Fin 2023, 6 300 éoliennes en mer sont opérationnelles en Europe réparties sur 135 parcs éoliens dans 13 pays. La puissance totale installée atteint ainsi plus de 34 000 MW. La capacité unitaire moyenne des parcs éoliens évolue progressivement : de 300 MW il y a dix années, à 800 MW en 2020.  

Eolien en mer : évolution de la capacité installée en Europe
Source : Wind Europe
Source : Wind Europe

Les énergies renouvelables en France 

Fin 2023, le taux de couverture moyen de la consommation électrique par les énergies renouvelables sur les douze derniers mois a été de 30,9 % . Au-delà du développement d’une énergie propre, les énergies renouvelables représentent également un secteur créateur d’emplois. A titre d’exemple, le secteur de l’éolien représentait plus de 28 000 emplois en France en 2022. (Source : Observatoire de l’éolien 2023).

Source : Syndicat des Energies Renouvelables
Source : Syndicat des Energies Renouvelables

Pour en savoir plus sur la contribution des énergies renouvelables et de l’éolien en mer à la transition énergétique 

Un projet respectueux des activités de pêche professionnelle

La Normandie est la 2ème région productrice de produits issus de la pêche. Les côtes normandes s’étendent sur plus de 600km, allant du Mont-Saint-Michel jusqu’au Tréport. La Normandie est bordée par la Manche, dont les conditions sont propices au développement de nombreuses espèces marines. 

Répartie dans de nombreux ports et points de débarques, depuis Granville à l’ouest, jusqu’au Tréport à l’Est, la flotte de pêche normande est constituée de plus de 600 bateaux de pêche artisanale, essentiellement côtière – des bateaux de taille inférieure à 16m et qui pratiquent des marées quotidiennes – et de quelques bateaux de pêche au large : des bateaux de taille inférieure à 24m et qui effectuent des marées de quelques jours. 

Source : CRPMEM 

Trois questions à Benoit Figarede, Responsable Pêche et Usages

Comment travaillez-vous avec les pêcheurs professionnels ? 

Le Comité Régional des Pêches Maritimes et des Elevages Marins (CRPMEM) de Normandie est le premier acteur du territoire que nous avons consulté, car ce projet se déroule principalement en mer. Même si le débat public organisé par l’Etat en 2020 a permis de définir la localisation du site du projet, notamment car l’effort de pêche y est significativement moindre que dans d’autres secteurs, nous restons vigilants car nous savons qu’un certain nombre de patron-pêcheurs y travaillent néanmoins. Depuis, nous recueillons les recommandations des marins concernés et des experts pour adapter notre projet, de façon à limiter les contraintes pour les pêcheurs.
En parallèle, nous menons actuellement une étude d’impact socio-économique sur la pêche professionnelle afin de mettre en œuvre les mesures d’intégration du projet les plus adaptées.

Comment prenez-vous en compte les incidences sur la pêche ? 

Dès la première campagne de reconnaissance sur site au printemps 2021, à la demande des pêcheurs professionnels nous avons ajusté notre mode opératoire pour permettre une cohabitation avec certaines activités, afin de poser les fondements d’échanges constructifs. 

Nous coopérons avec le CRPMEM de Normandie et des Hauts-de-France pour qu’ils portent notre attention sur les métiers les plus concernés par le projet et la manière dont nous pouvons cohabiter, dans le respect mutuel de nos activités respectives.  

L’objectif est une stratégie gagnante pour tous : maintien d’activités de pêche en toute sécurité et exploitation du projet sans risques de dommages sur le parc éolien, notamment les câbles. 

Quelles mesures sont prises pour l’organisation des opérations en mer ? 

Le préfet maritime coordonne la sécurité en mer. Nous mettons en place une organisation spécifique avec les professionnels de la pêche. Cette cellule de coordination s’assure de la compatibilité du calendrier des opérations avec les pratiques de pêche locales et de la bonne communication en mer, entre les navires que nous affrétons et les navires en pêche.