Filière économique et emplois

Un projet créateur d’activités et d’emplois pour la région

Pérenniser la filière industrielle nationale naissante de l’éolien en mer est un enjeu stratégique pour la France et une opportunité économique et sociale pour la Normandie. 

Durant la période de construction, la fabrication des composants du parc, leur assemblage et leur installation mobilisent le tissu industriel régional et national. Un important travail est mené avec les acteurs locaux pour identifier et mobiliser les entreprises régionales, dont les PME, susceptibles d’intégrer les projets éoliens en France et en Normandie, en attachant une grande importance au volet social, à la formation, l’insertion et la diversification des viviers de recrutement.  

La carte suivante localise la zone d’implantation des parcs éoliens d’EDF Renouvelables et de ses partenaires, ainsi que les différents sites industriels. 

Usine Siemens-Gamesa (Le Havre)
Usine Siemens-Gamesa (Le Havre)
Usine LM Wind (Cherbourg)
Usine LM Wind (Cherbourg)
Usine General Electric (Montoir-de-Bretagne)
Usine General Electric (Montoir-de-Bretagne)
Trois questions à Laurent Smagghe et Clotilde Nicolas, Responsables industrie et emplois

En quoi consiste votre métier ? 

Dès 2010, EDF Renouvelables a pris des engagements forts en matière de retombées socio-économiques locales de nos projets éoliens en mer.  

Notre mission consiste à mettre en œuvre ces engagements, à mobiliser nos partenaires industriels, à accompagner les acteurs économiques et les entreprises locales pour qu’ils puissent prendre part aux études, aux travaux et à la maintenance des parcs éoliens en mer, à collaborer avec les organismes de formation pour développer les compétences du territoire et à animer et coordonner les dispositifs d’insertion sociale de nos projets 

Quels sont les résultats concrets de ces engagements pour la Normandie ? 

3 usines ont été créés en France pour la fabrication des éoliennes, dont deux en Normandie : à Cherbourg et au Havre.  

7 000 emplois directs et indirects sont mobilisés sur nos trois chantiers actuellement en cours à Saint-Nazaire, Courseulles-sur-Mer et Fécamp, et 150 entreprises normandes sont impliquées. 

5 % du volume d’heures total nécessaire à la construction et à l’exploitation de nos parcs éoliens sont confiées aux personnes éloignées de l’emploi. Nous les accompagnons en partenariat avec les organismes de formation et de réinsertion et en mobilisant les entreprises normandes les plus innovantes et performantes, afin qu’elles remportent ces nouveaux marchés. 

 

Ces emplois sont-ils pérennes ? 

Une fois les éoliennes installées, les activités d’exploitation et de maintenance des parcs éoliens de Courseulles-sur-Mer et de Fécamp vont durer trente ans et nécessiter l’embauche de 200 techniciens spécialisés. Nous formons d’ores et déjà des femmes et des hommes à ces métiers, notamment sur le Campus Normandie Eolien des lycées Descartes-Maupassant en Seine-Maritime. 

Par ailleurs, le développement de nouveaux projets éoliens en mer se poursuit en Normandie. C’est une véritable opportunité pour pérenniser les retombées économiques pour les entreprises locales, ainsi que pour l’emploi des jeunes et des personnes en reconversion professionnelle.  

Contribuer à la transition énergétique

La lutte contre le changement climatique est aujourd’hui une préoccupation majeure pour l’ensemble des pays européens. En France, l’éolien en mer contribuera à atteindre cet objectif avec le développement de grands projets sur les façades Manche, Atlantique et Méditerranée. 

Le 25 octobre 2022, RTE, le Gestionnaire du réseau de transport d’électricité a publié l’étude « Futures Energétiques 2050 », détaillant les scénarios de mix de production à l’étude en France permettant d’atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050. Cette étude implique une démarche inédite en matière de concertation et de transparence impliquant les parties prenantes intéressées à tous les stades de construction des scénarios. Concernant l’éolien en mer, les principaux enseignements de cette étude majeure sont les suivants :  

  • L’atteinte de la neutralité carbone implique une transformation de l’économie et des modes de vie, et une restructuration du système permettant à l’électricité de remplacer les énergies fossiles comme principale énergie du pays ;
  • L’action sur la consommation grâce à l’efficacité énergétique, voire la sobriété est indispensable pour atteindre les objectifs climatiques ; 
  • L’atteinte de la neutralité carbone est impossible sans un développement significatif des énergies renouvelables ; 
  • Les six scénarios étudiés nécessitent l’installation en France de 22 000 à 62 000 MW d’éoliennes en mer [au printemps 2022, 2 000 MW sont en phase construction].  

D’autres organisations comme l’ADEME, Négawatt ou le Shift Project ont également publié leurs visions respectives sur les stratégies à mettre en œuvre en France pour lutter contre le changement climatique. 

Fin 2020, 5 400 éoliennes en mer sont opérationnelles en Europe réparties sur 116 parcs éoliens dans 12 pays. La puissance totale installée atteint ainsi plus de 25 000 MW. La capacité unitaire moyenne des parcs éoliens évolue progressivement : de 300 MW il y a dix années, à 800 MW en 2020.  

Eolien en mer : évolution de la capacité installée en Europe
Source : Wind Europe
Source : Wind Europe

Les énergies renouvelables en France 

Au 30 juin 2021, le taux de couverture moyen de la consommation électrique par les énergies renouvelables sur les douze derniers mois a été de 25,5 % . Au-delà du développement d’une énergie propre, les énergies renouvelables représentent également un secteur créateur d’emplois. A titre d’exemple, le secteur de l’éolien représentait plus de 18 000 emplois en France en 2019 

Energies renouvelables : évolution de la capacité installée en France
Source : Syndicat des Energies Renouvelables
Source : Syndicat des Energies Renouvelables

Pour en savoir plus sur la contribution des énergies renouvelables et de l’éolien en mer à la transition énergétique